L’église de Saint Bernardin

En parcourant rue Soliana, on trouve l’église de Saint Bernardin, un important témoignage de l’architecture baroque à Orvieto. Elle fut édifiée entre l’hôtel Crispo-Marsciano déjà existant et l’ensemble du monastère qui, avec l’oratoire annexe, fut fondé à partir de 1462 par la clarisse (tertiaire franciscaine)  Lucrezia della Tonga après la mort de la fondatrice de l’ordre, la Bienheureuse Angelina da Marsciano, sur le lieu où existait déjà une petite chapelle dédiée à Saint Bernardin. Précédemment au lieu de tout le  complexe il existait une porte qui conduisait au centre religieux de la cathédrale.

L’histoire du couvent est liée à la figure du Pape Urban IV.

La façade

L’église fut édifiée d’après le projet de Cosimo Poli neveu du cardinal Fausto Poli entre 1657 et 1666.

La façade est composée de deux registres superposés, subdivisés en cadres saillants et surlignés verticalement d’un double ordre de parastates en travertin. Les parties latérales légèrement arriérées par rapport à la partie centrale, sont raccordées à cette dernière par deux grandes volutes spiralées. Le registre supérieur est complété par un grand tympan au dessous duquel il y a une grande fenêtre. Le portail central entouré d’ un cadre de travertin est surmonté d’un tympan curveligne où on a inséré un monogramme richement encadré. Au dessus du portail il y a une bande qui contient une écriture dédicatoire à Saint Bernardin qui remonte à 1666. Une large partie de la façade a été bâtie en tuf.

Intérieur

 La réalisation est liée à deux grandes familles,  Marsciano et  Montemarte dont les armes et des inscriptions on retrouve à l’intérieur qui est  à plante elliptique, avec  cinq autels décorés en stuc,  réalisés  entre le  XVIIème et XVIIIème  siècles. À droite de l’entrée on peut admirer un bénitier en travertin attribué à Ippolito Scalza avec, à la base, des armes. Les mur présentent des niches avec des bandes d’encadrement et des chapitaux  composites alternés à de la maçonnerie lisse. En haut, la voûte domicale elliptique termine avec un petit lanternon lui aussi elliptique qui a quatre fenêtres.

Premier autel à droite de l’entrée

 À droite de l’autel il y a l’image de Sainte Catherine d’Alexandrie et à gauche de Sainte Ursule. La toile sur l’autel représente l’éducation de la Vierge Marie, attribuée à Giacinto Gimignani. La toile est coupée. En bas à droite on peut voir les armes de la famille Montemarte.

Sur les “paliotti”  de l’autel on a peint deux bras croisés, symbole des Franciscaines et un cœur avec la flamme et les épines, symbole du Sacré Cœur de Jésus.

Plus avant on voit une fresque qui représente le miracle de Saint Bernardin ( peut-être de la fille noyée à la source). Saint Bernardin est reconnaissable pour le froc franciscain et le visage émacié. Attribut du saint est le soleil flamboyant IHS, abréviation du nom de Jésus. En bas une infiltration d’eau a ruiné la fresque mais a permis d’en découvrir une autre d’époque précédente.

Second autel à droite

 Sur l’autel, où il y avait un tableau de Sainte Lucie, on peut voir la peinture de la Vierge avec enfant, entre Saint Joseph et Sainte Anne. Aux côtés il y a les fresques de Saint Gregoire le Thaumaturge à droite et Saint Nicola di Bari à gauche.

Abside et autel majeur

 Au dessus de l’autel majeur il y a un tableau en détrempe qui représente la Vierge en trône avec l’enfant entre les apôtres Pierre et Paul et les Saints François et Bernardin, attribués à Sinibaldo Ibi, peintre disciple du Perugino. Aux côtés de l’autel on trouve peint l’Ange qui donna la croix à la Bienheureuse Angelina de Marsciano et l’apparition de la Vierge Marie avec l’enfant Jésus à la Bienheureuse. Sur l’archivolte on a représenté à gauche Saint Jean de Capestrano avec le drapeau croisé, dans la camée au centre en haut l’enfant Jésus et à droite Saint Bernardin avec le calice.

Chasse avec l’enfant Jesus

 Dans un enfoncement à côté du presbytère on conserve une statuette de l’enfant  Jésus qui, en croit miraculeuse. La tradition dit qu’il aurait mû les doits des pieds pendant une procession et qu’il aurait protegé la ville d’Orvieto des catastrophes naturelles comme le tremblement de terre.

Premier autel à gauche de l’entrée

 On trouve représentés à droite Sainte Élisabeth d’Hongrie, au centre l’Immaculée Conception avec Saint Antoine de Padoue, Sainte Claire d’Assisi, Sainte Thérèse d’Avila et Saint Pierre d’Alicantara, à gauche Sainte Élisabeth du Portugal et en haut Sainte Barbara.  Devant  Il y a l’orgue réalisé par deux sœurs de la famille Montemarte en 1709.

Second autel à gauche

 Sur la peinture au centre on a représenté Saint François qui adore la Croix et les Saints Benoît, Pierre Nolasco, Vincent Ferreri et Bernard. Aux  côtés il y a la Bienheureuse Angelina de Marsciano avec les vêtements franciscains et le sermon de Saint Bernardin.

 

 

 

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